Minorque : ma garantie anti-burn-out

Le burn-out est un processus d’épuisement qui culmine avec l’effondrement du cortisol et la perte totale d’énergie. Prévenir cette spirale demande de véritables respirations dans nos vies. Ici, je raconte comment un rituel annuel à Minorque agit comme une protection durable, en offrant au cerveau un vide régénérateur et au corps une récupération profonde.

Hier, en relisant la lettre de Caroline que j’ai publiée, j’ai réfléchi au burn-out. Et je me suis dit : non, moi, je n’ai jamais été en burn-out.

Le burn-out, c’est un processus. On n’y arrive pas du jour au lendemain. C’est une descente progressive, qui mène jusqu’au moment où le taux de cortisol — l’hormone du stress qui nous permet de tenir — chute complètement. C’est là qu’on se retrouve incapable de se lever, vidé de toute énergie, physiquement et psychiquement au bout du rouleau.

Moi, j’ai déjà été épuisée, mais je ne suis jamais allée jusque-là. Et hier, j’ai réalisé pourquoi. Sans le savoir, j’ai mis en place depuis des années une garantie anti-burn-out.


Mon rituel qui me sauve

Chaque année, je viens à Minorque. Je coupe complètement. Je débranche du quotidien. Et je me retrouve là, dans l’eau, avec “l’activité cérébrale d’une anémone de mer”, comme j’aime dire.

Entourée d’une beauté somptueuse, je laisse mes pensées se dissoudre. Je me recharge, lentement. Il faut bien une semaine entière pour retrouver un vrai niveau d’énergie, parce que mon métier — psychologue et coach — consomme beaucoup d’énergie vitale.

Ce séjour, c’est bien plus que des vacances. C’est un reset. C’est retrouver le calme, la tranquillité, et ce vide intérieur qui remet tout à plat.

Et puis il y a la cerise sur le gâteau : retrouver mon amie Sylvie. C’est un rendez-vous sacré pour nous. Quoi qu’il arrive dans nos vies, on se retrouve ici, dix jours, à profiter du bleu et de la déconnexion.


Burn-out : ce qui se passe dans le corps et le cerveau

Le burn-out est une réponse d’épuisement chronique à un stress prolongé. Pendant la phase de résistance, le corps maintient un taux élevé de cortisol pour continuer à “tenir”. Mais à force, le système s’épuise : le taux de cortisol s’effondre, laissant place à une fatigue écrasante, une baisse de motivation, et souvent une sensation de brouillard mental.

Les moments où l’on coupe vraiment — sans objectif, sans stimulation continue — permettent d’activer le réseau du mode par défaut (default mode network) dans le cerveau. Ce réseau, engagé quand on ne fait “rien”, favorise la régénération cognitive, la créativité et l’intégration émotionnelle. C’est aussi dans ces phases de vide que notre système nerveux bascule vers la branche parasympathique, celle qui répare, reconstruit et recharge nos batteries internes.


Et vous ?

Est-ce que vous avez, vous aussi, un rituel ou un lieu qui vous sauve ?
Un rendez-vous annuel, une pratique sportive, artistique… ou ce coin secret où vous vous ressourcez à coup sûr ?

Je serais heureuse de découvrir de nouvelles façons de “faire reset”. Parce que, parfois, notre santé mentale tient à ces rendez-vous avec soi-même.