Ménopause ou métamorphose ?

Ce qui est fascinant avec la chute des œstrogènes à la ménopause, c’est qu’on la voit comme une fin.
Et c’est vrai… mais ce n’est pas la fin de la jeunesse, pas la fin de la partie cool de la vie!

elle signe la fin d’une période de 30 ans où nous avons été assignées à des rôles : des rôles sociaux, des rôles biologiques, des rôles construits. La fin des règles aussi, et ça, c’est plutôt une libération, non ?
C’est enfin la fin de tout ça.

Et après cette fin, il y a un début,
car la la ménopause, la cinquantaine, c’est le début d’une nouvelle ère.
Une ère où tu peux être enfin toi, avec tes propres règles !

Sauf que… Pour accomplir cette transition, il y a cette fatigue immense, ce brouillard qui envahit tout.
Cette impression que ton énergie est partie à jamais, que ton cerveau est devenue une bouillie et que tu avances péniblement, dix fois moins vite qu’avant.
Que tu as perdu ta vivacité d’esprit, ta clarté mentale

C’est exactement ce qui se passe dans la chrysalide.
La chenille, avant de devenir papillon, se transforme littéralement en bouillie moléculaire.
C’est une refonte identitaire totale.
Et de cette bouillie naît une nouvelle version d’elle-même : plus belle, plus puissante, capable de s’envoler.
C’est ce que vit ton identité à 50 ans.

C’est ce qui rend ce passage si difficile, outre la réalité physiologique :
ta nouvelle identité cherche à émerger… Comme une renaissance !
Et tes anciennes versions tournent encore en arrière-plan.
C’est épuisant, ça pompe une énergie de malade ! Parce qu’il faut faire le deuil de toutes ces identités antérieures : celle de la mère, celle de la jeune femme, de l’ado, de la professionnelle pleine d’avenir…
Il faut les laisser partir, les honorer et accepter qu’elles appartiennent au passé.

Les laisser disparaitre pour se fondre dans un nouveau présent
Et ça, c’est très dur...



Ce que tu traverses, c’est un portail existentiel. Si tu lâches prise sur les anciennes , tu accèdes à un autre plateau de jeu ! Une mise à jour de ton logiciel identitaire.
Un espace où tu peux incarner ta version 5.0 – comme 50 ans –
une version qui intègre tout ton vécu, mais qui t’offre la liberté d’écrire un nouveau chapitre. En tant qu’acteur et metteur en scène.



Alors oui, la fatigue est réelle, mais elle n’annonce pas la fin.
Elle annonce le travail de digestion, de transformation, de deuil… qui prépare ton envol.
Parce que dans ton dos, tes ailes sont déjà en train de pousser.